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Tatouages et histoire d’amour

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Au détour d’une conversation sans intérêt, une jeune dame confesse à ses amis être passée à côté du grand amour pour une raison plutôt spéciale. « Il avait des tatouages partout. Ça m’a fait peur », raconte-t-elle. Même si la demoiselle jure ne pas regretter d’avoir dit non au beau «prince », elle ne peut s’empêcher d’imaginer ce qu’aurait été sa vie si elle avait donné une chance à ce globe-trotter qui, aujourd’hui, affiche son bonheur sur les réseaux sociaux. Le bon monsieur fait le tour du monde avec femme et enfants. Rien que ça !tatouage

La « pauvre » serait sans doute à la place de la « madame » en photo si elle s’était renseignée sur la symbolique des tatouages dans les sociétés traditionnelles. En Afrique noire, par exemple, le tatouage était tribal et effectué par scarifications. Il permettait d’affirmer son statut d’homme libre, les esclaves n’ayant pas le droit d’être tatoués. Il permettait également d’échapper aux marchands d’esclaves, une personne tatouée ayant perdu sa valeur d’échange. De plus, tatouage et scarifications équivalaient à des rites d’initiation comme le passage d’un état à un autre, celui de la puberté ou du mariage. La douleur ressentie lors des séances de tatouages est censée fortifier l’âme et  augmenter les forces vitales de la personne tatouée.tatouage HommeNigerian

En Océanie, la pratique du tatouage dans les cultures des peuples premiers avait pour but de renforcer la fécondité et les liens avec le surnaturel et le sacré, tandis que pour les Hawaïens, le deuil était l’occasion d’un tatouage de points et de traits sur la langue. Autant d’expressions instaurées dans les communautés traditionnelles qui, aujourd’hui, renvoient un message de provocation, d’insoumission, de révolte. Les tatoués sont des marginaux, vus comme des rebelles qui ne se plient pas à la «norme » sociale. Artistes et sportifs en raffolent… tatouage Maori-Tribal

En effet, ces modèles imprimés sur la peau sont perçus aujourd’hui comme des marques assumées de son côté « mauvais garçon ». Cela s’explique ! Le tatouage a été associé au marquage au fer rouge pour les déserteurs,  les prostituées et les soldats rebelles. Par provocation contre les autorités, beaucoup se faisaient tatouer par un ami habile en dessin ou par un tatoueur ambulant.  Les marins, les prostituées et les criminels sont devenus les clients volontaires des tatoueurs, comme pour affirmer un style de vie « choisi » et non imposé. Les motards ont intégré le tatouage comme composante importante de leur style marginal et révolté. Même les sociétés criminelles ont accaparé le volet identitaire du tatouage. Toutes choses qui suscitent la répulsion des prudes.

Au bout du compte, le tatouage est ce qu’on en fait : un message. Mais voilà ! Toutes ces explications ne servent plus à rien maintenant. Le beau « prince » est marié et ne s’excuse pas d’être heureux. Et la jeune dame…bah, elle attend toujours le prince charmant.tatouage-hoome

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