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Au Cameroun, la touchante histoire d’un médecin sur le grand écran

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Un film pour rendre hommage à un héros de la vie ordinaire. Le fait est assez rare pour être souligné, surtout dans le contexte africain. Pourtant, Thierry Ntamack l’a fait. Dans « Le serpent de bronze », son dernier long métrage sorti officiellement le 16 août dernier, le réalisateur camerounais raconte le combat d’un jeune médecin pour restaurer un hôpital enclavé, et soigner dignement des malades issus d’une communauté pauvre et résignée.

Empathique, le Dr Ben Faycal, incarné au grand écran par Thierry Ntamack himself, a apporté un second souffle à l’hôpital de Poli. Son optimisme et ses efforts ont eu un impact positif sur le petit village situé dans la région du Nord du Cameroun. Seulement, ses ambitions ont tourné court. En 2014, il est mordu par un serpent à l’hôpital qui- ironie du sort- ne possède pas d’antivenimeux dans ses stocks de médicaments. A 34 ans, le jeune médecin décède tragiquement. Révélée sur la toile, son histoire touche des milliers de personnes, qui s’inclinent devant sa passion pour son métier et son sens du devoir.ntamack 2

Pour remercier cette dévotion, mais surtout pour la mémoire collective, Thierry Ntamack a choisi ce qu’il fait de mieux : un film. Une démarche déjà adoptée par le jeune réalisateur dans « La patrie d’abord », son précédent long-métrage qui mettait en lumière le sacrifice de soldats camerounais, en guerre contre la secte Boko Haram, dans la région de l’Extrême-Nord du pays.

A la vérité, il est peu commun de rendre des faits réels sur le grand écran, particulièrement dans le contexte camerounais. Thierry Ntamack n’a certes pas inventé la roue, mais il a le mérite d’avoir permis un hommage indélébile à un héros de tous les jours, qui serait resté dans l’anonymat si sa mort n’avait pas revêtu un caractère aussi ironique. Tant d’hommes et de femmes de valeur tombent dans l’oubli après leur disparition. C’est aussi ça le pouvoir du cinéma : véhiculer une image positive de citoyens qui, dans leur travail, veillent au quotidien sur leurs communautés, au prix de leurs vies.ntamack 3

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