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Imane Ayissi : « Karralokga », nouvelle collection entre deux mondes

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Le styliste camerounais a présenté ses nouvelles créations le 2 juin dernier, en ouverture de la Fashion week haute couture à Paris. 28 silhouettes ont présenté « Karralokga », qui signifie « catalogue » en ewondo, sa langue maternelle parlée par les populations de la région du Centre du Cameroun…karralokga 2

Dans un alliage de traditions africaines et de modernité, « Karralokga » revisite le folklore que l’on a tendance à assigner au continent pour mettre en valeur le savoir-faire et les textiles séculaires. A l’honneur, des tissus et matériaux venus du Cameroun, du Sénégal, du Ghana, du Gabon, du Cap-Vert, de Guinée Bissau, de Madagascar, etc.

Dans sa nouvelle collection, l’artiste a savamment équilibré le mixe des étoffes sans dévaluer, pour autant, le chic recherché.  Aussi, le raphia se métamorphose en chute de dentelle frangée, le kita ivoirien côtoie la soie et le coton italien et français, entre autres. Le styliste quinquagénaire n’a rien laissé au hasard au niveau de la mise en beauté des mannequins. Leurs cheveux ont été sobrement ramassés en chignon ou tirés vers l’arrière pour laisser apparaître des boucles d’oreilles dessinant la carte de l’Afrique, sa terre dont il défend la richesse et la diversité.

« L’Afrique est un territoire dont la réalité est largement méconnue et qui est de l’extérieur souvent vu comme un pays unique et non pas comme un continent avec sa diversité de populations, de cultures, de langues, de paysages», affirme le styliste camerounais. Pour revenir à la mode, il s’interroge sur la perception de l’élégance et du chic de la femme africaine. Imane Ayissi ne comprend pas les stéréotypes qui pèsent sur elle.  « Pourquoi la femme africaine devrait tout le temps être décorée avec plein de couleurs ? Elle n’a pas besoin d’avoir partout du wax, des tissus imprimés et des bijoux. Sinon en France, on s’habillerait toujours comme à l’époque de Marie-Antoinette. »

La ligne directrice de la collection « Karralokga » est justement de déconstruire ces clichés pour montrer toute la diversité au sein des sociétés africaines. karralokga1

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