Lausanne célèbre le cinéma africain au féminin
Du 14 au 17 août, le Festival cinémas d’Afrique Lausanne (FCAL) revient pour sa 19ᵉ édition avec 59 films issus de 23 pays. L’événement mettra à l’honneur les réalisatrices et célèbrera les 50 ans d’indépendance de l’Angola.
Le Casino de Montbenon se transformera, le temps de quatre jours, en vitrine du 7ᵉ art africain. Cette année, les organisateurs annoncent « un espace de rencontres, de mémoire et de création, où le cinéma devient non seulement un art, mais aussi une prise de parole nécessaire dans un monde en transformation ».
La journée d’ouverture sera placée sous le signe des productions féminines. Parmi les œuvres projetées, Clef du sol de l’Algérienne Allia Louiza Belamri et L’interrogatoire de la Togolaise Angela Aquereburu Rabatel, deux courts-métrages portés par des regards engagés et sensibles.

La section principale, baptisée Panorama, présentera 42 films récents, offrant un aperçu de la diversité et de la vitalité du cinéma africain. On y retrouvera notamment All the colours of the world are between black and white du Nigérian Babatunde Apalowo, qui aborde l’amour interdit dans un pays où l’homosexualité reste illégale, Les enfants rouges du Tunisien Lotfi Achour, qui raconte l’attaque de jeunes bergers par des djihadistes, ou encore Timpi Tampa de la Sénégalaise Adama Bineta Sow, une comédie dramatique sur les discriminations liées à la pigmentation de la peau.
Cette édition proposera un focus sur l’Angola, marquant le cinquantenaire de son indépendance. Une dizaine de films, dont Para La dos Meus Passos de Kamy Lara sur la naissance d’une compagnie de danse, composeront ce programme. Point d’orgue des festivités, un concert exceptionnel de Bonga, icône vivante de la musique lusophone, aura lieu le samedi 16 août.
Pour la seconde fois, le festival offrira une rétrospective de grands classiques africains récemment restaurés. Le jeune public ne sera pas en reste, avec trois courts-métrages suivis d’un atelier bruitages (sur inscription). Des tables rondes avec des cinéastes viendront enrichir les échanges.
Au-delà des écrans, la musique fera vibrer Lausanne. Le Tchadien Caleb Rimtobaye présentera son « Saharan Electro Blues », et Petit Bizet embarquera le public dans un voyage musical du Congo à la Tanzanie.
En conjuguant cinéma, mémoire, engagement et fête, le FCAL confirme son rôle de passerelle culturelle entre l’Afrique et la Suisse.




