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La folie du selfie à Abidjan !!

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Avez-vous déjà cédé à la mode du selfie, cette photo prise depuis son Smartphone et diffusée sur des réseaux sociaux tels que Instagram, Snapchat ou Facebook. C’est déjà le cas de bien des personnages publics. Tout le monde s’y met. Stars, hommes politiques, citoyens lambda …Votre magazine vous aide à mieux comprendre ce phénomène social, reflet de quelques dérives en Côte d’Ivoire. Allons à la rencontre de ces pseudos reporters…

Depuis peu sur les réseaux sociaux tels Facebook, Snapchat et Instagram, des jeunes, même des personnes âgées diffusent des photographies, des faits ou exposent leurs journées. Le phénomène, qui s’est peu à peu emparé de notre écran, s’appelle le selfie. Contrairement au self-portrait (autoportrait), on parle de « selfie » surtout quand on a affaire à une photo prise avec un téléphone portable ou appareil photo qui atterrit le plus souvent sur les réseaux sociaux. Ce phénomène se décline sous le nom de ‘’selfie’’ apparu en Australie, en Amérique et en Europe. Ce phénomène est devenu l’activité la plus prisée par bon nombre de jeunes ivoiriens. Il est réalisé en général avec un appareil photographique numérique, un téléphone mobile (Smartphone), voire une webcam. Il est ensuite souvent partagé avec d’autres personnes par l’intermédiaire de MMS ou message vidéo sur les réseaux sociaux pour, notamment, attester de sa présence sur un lieu ou sur un fait, renseigner son profil utilisateur ou son avatar sur un réseau social, partager son état du jour ou publier certaines scènes particulières dont des faits insolites ou même des accidents.

Nouvelle tendance …

Les magasins électroniques, accessoires informatiques et multimédias ainsi que les boutiques de vente en ligne dans le même domaine se font des concurrences des plus rudes. Avec des prix qui varient d’un magasin à un autre.  Parmi les accessoires, les plus usités, nous pouvons citer la perche ou canne à selfie, nouvelle tendance actuelle auprès des jeunes, c’est une canne sur laquelle, on pose l’appareil pour mieux orienter l’objectif en se photographiant soi même. On peut l’avoir sur le marché à partir de 6.500, 8000, 10000 et 14.900 avec diverses marques. Il y a également la webcam, un autre accessoire qui participe à l’essor de ce phénomène. Coûtant aussi entre 6000 frs, 7500 frs et 10000 frs. Les Smartphones et autres téléphones portables de luxes.  Allant de 65.000 frs à 180 000 frs, ces appareils au coût exorbitant, ne gênent aucunement les jeunes qui se les arrachent. Quand on leur demande pourquoi cet investissement, les motifs sont variés soit pour mettre plein à la vue des amis, soit pour enrichir leur page Facebook ou même pour leurrer les amis. Ils arrivent à se transformer en de petits reporters qui sont aux aguets et à l’affut des moindres méfaits et situations où ils sont des témoins. Et pour montrer la véracité des faits, ils l’exposent aux yeux des amis. « Il faut que cette information fasse le buzz. Tout cet engouement nous pousse à chercher davantage d’images fortes qui font qu’on oublie des fois la situation tragique de l’instant pour ne regarder que le sensationnel. », indique Hermann.

La course au sensationnel

L’autoportrait pris à bout de bras avec son Smartphone ou sa tablette est devenu un rituel incontournable. Mais ce phénomène apparemment inoffensif s’avère aussi néfaste et nocif. Généralement pris sur le vif, ce type de photographie est réalisé avec un appareil porté à bout de bras, ou à l’aide d’un miroir lorsqu’il ne comporte pas de caméra frontale, ou bien avec une perche à selfie.

Ces reporters improvisés, sont à l’affut de n’importe quelle image ou de fait se déroulant autour d’eux ou dans leur entourage. Pour le goût prononcé des images sensationnelles, ils n’hésitent pas à faire fi de la règle d’or d’assistance à personne en danger, en mettant en exergue leur avidité à la diffusion. Au moindre accident, carambolage ou fait sortant de l’ordinaire, leur Smartphone et autres gadgets de la nouvelle technologie sortent de leur poche pour filmer sans autorisation ce qu’ils voient. Ces images prises sont diffusées immédiatement ou mises en ligne où des milliers d’ivoiriens en quelques secondes seront mis au parfum de l’accident ou du fait qui vient de survenir soit à Marcory à Adjamé ou à Treichville. Une seule clique, l’image fait le tour de la Côte d’Ivoire, sans le moindre gène ou remords pour les personnes impliquées. Ils iront même jusqu’à diffuser leurs propres actions dans des vidéos ou des images obscènes et dégradantes juste pour faire le sensationnel.

Si en Europe, les internautes utilisent pour projeter leur quotidien de tous les jours, ici c’est tout le contraire. Ces reporters du mal n’ont pas le moindre scrupule pour diffuser des images de faits insolites, des accidents au lieu de porter ou appeler les secours. Leur seul motif propager l’image sur l’internet. Seule l’image importe. On voit ainsi des films et des photographies inonder nos pages Facebook. Des personnes dénudées, des scènes insolites demandant de fois l’avis des amis connectés. Dans cette promotion du moi, ils vont jusqu’à inclure dans cette dérive leur entourage ou autres personnes pour atteindre le mauvais goût et l’inutile. Profitant du malheur des autres pour amuser les internautes sans le moindre remords. Ils n’hésitent pas à être leurs propres modèles. Pour eux, tout est à publier ; ils passent des heures et des heures sur la toile en mettant en ligne toutes les images. Il y a des albums même confectionnés pour suivre toute l’année leurs activités et leurs parcours bons au moins bons. Une sorte de télé réalité en images. Ne doutant pas que ces images peuvent les rattraper, les incriminer ou nuire à leur personne.

Les limites à ne pas franchir…

Si le selfie est resté un temps cantonné à un sage cadre, les réseaux n’ont pas tardé à l’en faire sortir, débridant l’imaginaire prolifique de photographes amateurs online prêts à sortir du lot. Les objectifs se sont déplacés désormais : les jambes nues et les dessous de poitrines féminines sont diffusés à profusion, nous disons non à l’intimité surexposée. Également nous remarquons l’infiltration du selfie en tous lieux et en toutes circonstances, au-delà de la bienséance souvent requise. Cette omniprésence se voit même pendant les obsèques, les événements tragiques même des situations humiliantes, certains allant jusqu’à l’immortaliser. Toutes sortes de dérives possibles et inimaginables. Nous exhortons donc au respect de la vie, lançons un appel à la décence et surtout à la modération pour le respect de la personne et de la vie humaine.

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