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Les « 4 vérités de l’oncle Otsama » en 10 questions.

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Dans un entretien exclusif, Daniel Ndo alias Oncle Otsama se confie à Tendances People Mag à l’issu du stage d’approfondissement des connaissances des jeunes en actorat qu’il a tenu à Yaoundé du 05 au 11 d’octobre dernier

Quels sont les Objectifs de ce stage ?

Objectif d’éducation. Lorsqu’on parle d’éducation des jeunes, c’est parce qu’on œuvre pour le développement de la personnalité de ces jeunes. Pour cela, il faut des arguments techniques, pédagogiques, professionnels sur le plan du cinéma afin d’amener l’apprenant à développer sa personnalité d’acteur.

Sur quels modules d’enseignements porte le stage ?

Le stage porte sur 2 modules : formation et approfondissements à la suite des stages de niveau notionnel (cinéma, acteur, film, scénario, la diction etc.) plusieurs jeunes ont suivi ce stage tant au Cameroun qu’à l’extérieur particulièrement au Gabon, en Côte d’ivoire, au Benin, en République centrafricaine, au Togo. Ce stage fait un peu la révision du fonctionnel qui est cette possibilité pour le jeune de mettre en pratique les notions qu’il aura reçu, grâce à des exercices d’application, des démonstrations. Maintenant la formation permettra aux jeunes de se lancer dans la profession, donc s’exécuter sur un plan de travail bien défini.

Comment jaugez-vous le niveau du jeu des acteurs et des comédiens dans les films aujourd’hui ?

Le niveau de prestation est moyen. Prenons le cas du Cameroun, il y’a plus d’enthousiasme que de compétence. L’enthousiasme, il faut le savoir n’est pas une mauvaise chose en soi. Seulement, on doit se dire, je dois cultiver ma personnalité, ma manière de travailler, mes connaissances. Je pense que c’est à ça que devrait se livrer les uns et les autres.defunzu

Vous organisez régulièrement des stages comme pour marquer votre empreinte. C’est très honorable de votre part.

En effet je le fais par souci de transmettre un message pour dire aux uns et aux autres que le cinéma, le théâtre, sont des métiers comme n’importe quel autre métier et qu’ils s’étudient. D’ailleurs c’est une occasion de démontrer que des écoles et des lycées artistiques peuvent se créer, il y’a des ateliers de cinéma, de théâtre, de peinture, de danse qui peuvent être implantés dans des écoles afin de donner son respect à l’activité artistique. Par exemple, on a mis en place une licence en art du spectacle et la cinématographie à l’université mais curieusement cette filière n’existe pas à la base contrairement aux autres enseignements tels que les mathématiques, l’histoire, la géographie etc. J’étais d’ailleurs très heureux d’entendre du Ministère des Arts et de la Culture au cours d’une des réunions que nous avons tenues, qu’ils sont sur le point de créer un institut des arts au Cameroun. Donc je pense que les stages viendront tout simplement soutenir cette structure de formation artistique qui va naître. Mais en attendant nous continuons à faire ces stages afin d’assurer la formation et améliorer le niveau du cinéma africain.

Vous avez été érigé expert consultant en théâtre par la francophonie. Parlez-nous de cette expérience.

Lorsque je reviens du Canada, je suis invité par l’école internationale de Bordeaux pour une conférence sur la récréologie que j’enseignais à l’INJS à l’époque. Quand je finis ma conférence qui est suivi par un spectacle, l’école international de bordeaux est tellement intéressée par cela que plus tard il m’écrive en disant qu’ils ont besoin de moi dans leur base de données en tant qu’expert consultant. Cette promotion m’a ouvert la voix à au moins 5 écoles pour former les animateurs de bibliothèque. Alors, moi qui viens du Cameroun, c’est moi qu’on a choisi enseigner comment on anime une bibliothèque? Evidemment que cela m’a énormément fait plaisir.

En dehors de la formation, sur quel autre projet travaillez-vous actuellement ?

Je travaille sur un projet qui est toujours lié à la formation. J’écris un livre sur le théâtre. Il s’agit concrètement de l’organisation des activités de théâtre à l’école. Il y’aura quelque chose de plus dans ce livre que les autres n’ont pas pensé mettre. Je ne peux pas encore vous dire quoi mais sachez juste qu’il y’aura quelque chose de plus qui va apporter beaucoup surtout sur le plan international. Ce qui m’a motivé à écrire ce livre c’est le fait que j’ai lancé les classes de théâtre et de cinéma notamment aux collèges Vogt et Jean tabi, mais aussi au lycée de Nkolbisson, malheureusement après mon départ tout s’est arrêté. Ce livre va aider les enseignants dans l’encadrement des élèves dans le théâtre en attendant ceux sur le cinéma et la danse.daniel ndo+apprenants

Rendu à 60 ans d’expérience dans le domaine de l’art. Avez-vous assuré votre relève ?

Je peux dire aujourd’hui que ma relève est assurée dans le théâtre comme dans le cinéma, il existe beaucoup de jeunes. Celui qui me fait énormément plaisir c’est Alain Bomo Bomo sur le plan du cinéma qui vraiment applique les cours que j’ai donnés et apporte sa contribution à ce cinéma fait par les jeunes. Il y’a également sur le plan du Comique Omar Defunzu que j’ai formé au Gabon et qui est très populaire et remporte plus de laurier actuellement. En dehors de cela, la chaîne de télévision Canal 2 a fait appel à moi pour être membre du jury et j’ai beaucoup apporté sur le plan de la grille d’évaluation technique et pédagogique. ça c’est une partie de ma contribution à ces jeunes-là.

Quel regard portez-vous sur la situation actuelle du droit d’auteur au Cameroun ?

La première des choses que je dis c’est que les auteurs et les membres des sociétés des droits d’auteur doivent chercher à s’informer. Moi par exemple je suis membre de la Sociladra qui s’occupe de la littérature, la mise en scène, le cinéma, la photographie, la réalisation, le scénario, la production cinématographique, la peinture, la musique, les auteurs et les compositeurs… Donc il faut que les uns et les autres s’informent avant de dire que ça ne marche pas.otsama

Une production d’un groupe jeune vous a récemment sollicité pour le coaching des acteurs et pour un rôle de leur film intitulé « Faites entrer le Condamné ». Après lecture de leur scénario que pensez-vous de ce projet de film?

C’est un très grand projet. Le scénario est bien écrit, c’est une histoire qui ma foi a des rebondissements comme dans les films étrangers. C’est un très grand film qui demande beaucoup de travail dans l’interprétation des acteurs et c’est pour ça que j’ai commencé à introduire les exercices dans cette formation et ces exercices ont pour base ce scénario-là afin que les jeunes comprennent mieux certaines scènes. Et je pense que si tout cela est mis en pratique ce sera l’un des meilleurs films camerounais, voire africain.

Message de fin pour les jeunes qui vous lisent. Pouvons-nous croire en l’avenir de l’art ou du cinéma en Afrique ?

L’art en Afrique, il faut y croire parce qu’à l’allure où vont les choses, ou le cinéma est en train de monter, avec un peu d’engagement dans la création, tout le monde va y trouver son intérêt. Si les hommes d’affaire et les banques ne sont pas très intéressés c’est parce qu’ils n’y voient pas encore leur intérêt. Ces entreprises n’étant pas des sociétés de bienfaisance, ils veulent vendre leurs produits. Il faut donc leur prouver qu’ils peuvent trouver leur compte dans le cinéma comme dans le sport par exemple. Mais cela n’est possible qu’en travaillant dur.

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