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Les fééries, folies et les rêves de la Saint valentin à Abidjan

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Des décors magiques et grandioses, rythmés de couleurs et de lumières vivifiantes, cuisine haut de gamme, mets exquis…  pour flatter les palais des  nombreux amoureux.  Lingeries sexy, coquines et romantiques, spectacles artistiques glamour, cadres feutrés, dress code …. Les espaces de rencontres et d’évènementiels d’Abidjan pour ce 14 février, rivalisent d’ingéniosité pour offrir de la féérie et du rêve à leurs convives amoureux de la Saint valentin. Artistes, politiques, religieux et citoyen lambda s’y mettent pour célébrer le 14 février, jour des amoureux, en mémoire de Saint-Valentin, un prêtre romain martyrisé par l’Empereur Claudius au IIIe siècle. Cela avec des cadeaux personnalisés, intimes et romantiques de tous genres, des invitations à des diners romantiques. A l’image de ce menu de rêve dans un espace 5 Etoiles d’Abidjan: ‘’de la langoustine en ravioli truffé à l’étuvée de chou vert, du capitaine à l’étouffée en feuille de banane et son attiéké, de l’agneau de lait en côtelettes à la fleur de thym et sa purée aux truffes noires à la façon de Joël Robuchon et du chocolat tendance ganache onctueuse au chocolat araguani, glace au grué de cacao, biscuit oréo’ ’. Souvent pour des tarifs qui frisent la folie.

A chacun sa manière de manière et ses moyens de manifester son Amour ! Pour le sociologue Jean-Claude Kaufmann,  la Saint-Valentin est l’occasion de réveiller l’étincelle. « Le couple a besoin de cette reprise de souple. Bien souvent, les hommes sont plus du côté régressif. Ils rajoutent une dose d’humour et cela leur convient très bien. L’engagement dans la relation, la communication intime, l’attention à l’autre sont souvent une prise de risque pour eux. Ils sont donc plus réservés. Derrière les critiques, il y a souvent une esquive de l’expression des sentiments« , souligne-t-il.

L’aspect commercial de la Saint-Valentin est souvent dénoncé par les personnes réfractaires à cette fête. En réalité, tout dépend de la manière dont on utilise ce commerce, indique le sociologue. « Si l’homme achète un bouquet de fleurs pour faire un cadeau et se débarrasser des éventuelles remarques de sa partenaire ou réserve un dîner sans véritable engagement sentimental, alors oui, il aura utilisé le commerce pour ne pas s’engager. Au contraire, s’il offre des roses pour arriver à dire quelque chose, cela change la donne ! Et ce, même s’il n’y a pas beaucoup de paroles. On se sent unis. Le commerce ou encore les décors ne sont que des moyens pour nous aider. On l’observe également en Afrique, où la Saint-Valentin émerge peu à peu ».

Et chose importante à retenir, le cadeau n’est pas obligatoire selon lui ! « A l’origine, il n’y en avait pas. Celui-ci est apparu après la réinvention de la fête aux Etats-Unis. A partir du XVe siècle, la Saint-Valentin était poétique : on écrivait un poème, personnel. C’était une aide pour exprimer, manifester son amour« . Il en est de même avec le cadeau s’il y a.

Revenir au vrai sens de la Saint-Valentin

Selon le sociologue, il faudrait transformer cette fête du couple en fête de l’amour sous toutes ses formes. La Saint-Valentin est vieille de 2000 ans. « Pendant deux millénaires, c’était une fête de célibataires en Europe, de la rencontre amoureuse, de la jeunesse« , explique-t-il. Au XIXe siècle, elle a disparu pour réapparaître en France après la guerre avec l’arrivée des soldats américains. Elle s’est installée à la fin des années 1950 autour du couple marié… puis du couple quel qu’il soit. Le problème est qu’aujourd’hui, il y a une sorte de mise en scène. Il faut être mieux que le couple d’à côté. C’est une dérive ! Derrière la Saint-Valentin, il y a avant tout le désir de fêter l’amour.

Certaines personnes n’apprécient pas les rituels ou encore l’aspect collectif d’un événement. Mais, « on n’est pas obligés de faire comme tout le monde. On peut simplement rester chez soi et créer une petite ambiance pour avoir ce moment intense« , indique le spécialiste. Il est aussi possible de trouver d’autres façons de célébrer son couple. « Pourquoi ne pas fêter l’anniversaire de sa rencontre avec l’autre, par exemple« . Toutefois, pour le sociologue, comme à Noël où c’est la famille que l’on célèbre et qui est au centre, le 14 février sonne le réveil de la symbolique de l’amour.

L’amour : une valeur émancipatrice

Tout un chacun rêve d’un monde plus idyllique. « Face à cette société dominée par l’argent, chaque individu construit son petit monde, dans la sphère familiale, amicale ou encore associative, toujours sur la base de l’amour. Et c’est cela que l’on fête le 14 février ou que l’on devrait célébrer« . Une célébration de l’amour au sens large en somme.
En outre, pour Jean- Claude Kaufmann, la Saint-Valentin devrait être moins normative et plus créative. « Il est important de fêter la rencontre amoureuse, la tendresse, la complicité, l’empathie, la générosité… Malheureusement, ces valeurs positives n’ont pas une bonne image et sont souvent raillées« . La raison est simple pour le sociologue: elles sont perçues comme ennuyeuses. « Il est vrai que le 14 février, les célibataires peuvent se sentir exclus ou sont stigmatisés et que la notion commerciale est omniprésente, néanmoins, il ne faut pas oublier que la Saint-Valentin n’est pas que cela. Cette fête doit juste être l’occasion de faire émerger un monde plus chaleureux, plus amoureux, plus humain« , conclut le spécialiste. Alors, prêt pour aimer… tout simplement ?

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