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Miss Cameroun: l’interminable défilé de scandales

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La dernière cérémonie de l’élection miss Cameroun, tenue le 30 décembre 2017 a laissé un goût amer, une fois de trop aux téléspectateurs, décidément victimes de leur amour pour le patrimoine camerounais…Miss-Cameroun-Biloa-Kounou-Caroline

Face à la succession de scandale que compte l’élection miss Cameroun, la situation reste inchangée. L’indignation du peuple s’accroit et certains appellent au boycott de cette élection. En effet, le Comité d’organisation de Miss Cameroun (Comica) n’a pas pu éviter une fois de plus la polémique. Caroline Biloa Kounou, 2ème dauphine de la région du Centre, accuse le Comica, de l’avoir évincé de la course à la couronne devant des milliers de téléspectateurs puisque l’évènement était retransmis en direct sur la télévision nationale. A cet effet, elle a saisie l’Huissier de Justice près la Cour d’Appel du Centre, Me Jean René Biwolé  qui a adressé une « sommation amiable de réparer » au Comica. Il rappelle à Ingrid Solange Amougou, présidente du Comica ; Claude Abate président du jury de l’élection Miss Cameroun 2018 ; Me Mah Ebenezer, huissier instrumentaire du concours Miss Cameroun 2018 qu’ils : « ne sauraient nier que Caroline Biloa Kounou, participait au concours miss Cameroun parmi les 24 candidats de la finale nationale et qu’elle s’est vue voler sa place à l’issue de la première partie de la finale du concours ». Arborant le brassard N°20, Caroline Biloa Kounou a été désignée dans le Top 12 de Miss Cameroun 2018. Me Jean René Biwolé poursuit en disant : « Le président du jury a publiquement lu sur le podium les numéros composant le Top 12 : 1, 2, 5, 7, 9, 10, 11, 12, 16, 18, 20, 25».  Ensuite, les membres du Comica étaient chargés d’aller chercher les heureuses élues dans les vestiaires insonorisés.  Toutes les candidates du Top 12 ont été conduites sur le podium pour présenter les projets qu’elles entendaient mener si elles étaient élues, à l’exception de Caroline Biloa Kounou. Qui n’a par ailleurs pas été avisée par les membres du Comica dans les vestiaires de sa sélection. Elle s’est vue remplacer par une autre candidate nommée Fokou Loriane arborant le brassard 19. L’huissier de Justice, déclare dont : « Le comportement frauduleux et scandaleux du Comica est une voie de fait et une perte de chance ayant causé un réel préjudice à Caroline Biloa Kounou car elle aurait pu être Miss Cameroun si elle avait présenté son projet au même titre que les autres candidates». Par conséquent, la jeune dame réclame une indemnisation du Comica à hauteur de 30 millions Fcfa. misscentre

Actions perfides

Aux lendemains de l’élection Miss Cameroun 2018, parait un livre intitulé « Une dauphine dans un monde de requins »,  ouvrage rédigé par la première dauphine de 2016, Audrey Aboula, publié par la maison d’Edition Muntu. L’auteure y met à nu l’envers du décor de son sacre il y’a deux ans : « Après ma démission, je me sentais revivre. Je me sentais libre. Je respirais, enfin ! Ce titre de première dauphine était devenu un véritable fardeau pour moi… j’avais l’impression d’avoir été dans une sorte de prison ou dès que je sortais, j’étais obligé de sourire mais une fois à l’intérieur, on me remettait des menottes et m’infligeais des châtiments » pour dire que les rouages de ce concours vont à l’encontre de la dignité humaine et s’apparente à une sorte d’esclavage. La toute première miss, sous le règne du COMICA élue le 11 Août 2002, Agathe Pascaline Nomgne fut déchue de son titre et remplacée par sa première dauphine. En 2008, la présidente du Comité d’organisation de Miss Cameroun, entrait en guerre contre la Miss à qui l’on avait retiré la voiture à lui offerte après son sacre. L’affaire avait fait des vagues dans les médias nationaux. C’est au cours d’une soirée du palais des Congrès que l’on apprendra que Mademoiselle Joëlle Audrey Amboagué, Miss Cameroun 2008, a enfin repris les clés de la voiture (Renault Logan) qu’avait confisqué la présidente du Comité d’organisation de Miss Cameroun. En 2009, Anne Lucrèce Ntepp élue miss, dénonçait le retard dans l’entrée en possession de ses cadeaux en plus de la polémique sur son âge causée par une communication approximative sur cet évènement censé représenter l’image de marque du Cameroun en terme de beauté. En 2016, l’on assistait impuissant à la destitution de la miss suivie d’une guerre par média interposé entre la présidente du comica et Julie Cheugueu, la miss déchue. L’on n’est loin du compte lorsqu’en décembre, à la veille du sacre de la miss 2018, la miss devant représenter la région du centre est destituée du fait, selon le comica, d’avoir caché sa maternité au comité. Sa remplaçante Mlle Biloa Kounou Caroline appelé dans le top 12 sera une fois de trop abusé par le comica. Son message sur le réseau social facebook « Merci à tous de m’avoir soutenu bien évidemment mon numéro 20 à été appelé pour le Top 12 à l’élection Miss Cameroun mais les membres du comité d’organisation m’ont empêché de sortir des backstages », à quelques minutes du sacre finale  laissait dans la désolation ses fans. A chaque étape, des révélations macabres s’en suivent. Certains évoquent des velléités de prostitutions, de proxénétisme, de favoritisme, etc. Devant une telle situation, l’on est en droit de se demander à quand la fin de cette entourloupe ? Et même si le comica réfute toutes les accusations portées à son encontre, à chaque fois, pointant du doigt le comportement des miss, la cérémonie en mondovision du 30 décembre dernier vient appuyée l’hypothèse de la défaillance de cette organisation dans l’organisation de cet évènement. Les plaintes de certains sponsors se sont faites entendre. Le cas échéant deux stylistes, habilleurs des miss à cet évènement se plaignent de n’avoir pas été valorisés au profit d’un seul qui aurait plus d’affinités avec la présidente du comica alors que ces derniers ne bénéficient d’aucun salaire. Les invités à l’évènement supposé prestigieux ont subit le supplice des prestations approximatives des artistes à la réputation quelque fois douteuse. Et même la présence de la première dame du Cameroun, Madame Chantal Biya n’a pas pu atténuer la torture de cette organisation moribonde. Julie-Cheugueu-Nguimfack-1

Emblèmes bafouées

Longtemps resté passif, l’intervention du Ministre des Arts et de la Culture lors de la cérémonie de remise des récompenses symboliques aux lauréates du concours Miss Cameroun mardi 2 janvier 2018, marque pour une première fois l’implication du gouvernement dans ce chaos. Selon le site d’information Yaoundeinfo.com, le Pr. Narcisse Mouelle a dénoncé et décrié tous les scandales qui émaillent la compétition. Des instructions fermes ont été données à la Présidente du Comité d’organisation de l’élection Miss Cameroun, Solange Amougou en ces termes : « Je compte sur madame la présidente du Comica pour que les scandales, qui malgré elle, en dépit d’elle, ont émaillé la compétition l’année dernière ne se reproduisent pas cette année.. ». Le Ministre Mouelle Kombi a par ailleurs invité le Comica à mettre tout en œuvre pour «la préservation de l’image du Cameroun ». Le Ministre des Arts et de la Culture a également insisté sur « le sens de la responsabilité et du respect des engagements » au regard du climat de « crise » qu’on observe. Le Ministre a aussi interpellé la Miss élue, Caroline Aimée Nseke, une étudiante basée en Suisse et ses dauphines en les invitant à être plus respectueuses « des emblèmes, de symboles en matière d’exemplarité et d’excellence ». Mise en garde qui est tombée dans les oreilles de sourds au vue de la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux depuis quelques jours et qui montre une exécution approximative de l’hymne du Cameroun par la miss Cameroun 2018. Même si cette dernière défend sa cause en arguant que la vidéo date d’un an, rien ne saurait justifier un tel enchainement de scandale de la part du Comité d’organisation de l’élection miss Cameroun.SolangeIngridAmougou

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