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Affaire Molare : retour l’accident tragique qui divise la Côte d’Ivoire

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La scène musicale ivoirienne est en émoi. Souleymane Kamagaté, plus connu sous son nom d’artiste Molare, figure emblématique du mouvement coupé-décalé, se retrouve aujourd’hui derrière les barreaux après un tragique accident de la route survenu à Abidjan. Une affaire aux répercussions aussi judiciaires qu’émotionnelles, qui divise l’opinion publique et soulève de nombreuses questions.

Les faits remontent au 2 juillet 2025. Ce jour-là, Molare circule à bord d’un Vanderhall, véhicule à trois roues à mi-chemin entre la moto et la voiture de sport. Un engin réputé difficile à maîtriser à haute vitesse. Sur une vidéo de surveillance, on voit le véhicule faire un tête-à-queue brutal, avant de heurter de plein fouet une jeune femme sur le trottoir.

Transportée en urgence à l’hôpital, la victime succombera à ses blessures dès le lendemain. Molare, lui aussi blessé, sera hospitalisé. Dès le soir du drame, il prend la parole sur les réseaux sociaux, évoquant une possible défaillance mécanique et exprimant ses condoléances à la famille. Il affirme vouloir l’accompagner dans cette douloureuse épreuve.

Un homme respecté, une famille en deuil

L’accident implique une personnalité au parcours jusque-là sans tâche. Molare n’est pas seulement un artiste à succès. Pionnier du coupé-décalé, il a largement contribué à l’exportation de la culture ivoirienne à l’international. Devenu entrepreneur culturel et promoteur d’événements, il a été décoré chevalier de l’Ordre du Mérite ivoirien, preuve de son engagement auprès de la jeunesse et du monde artistique.

Mais cette trajectoire exemplaire ne suffit pas à apaiser la douleur de la famille endeuillée. Une plainte a été déposée, rejetant l’hypothèse d’une simple défaillance technique. L’enquête devra déterminer si une faute de conduite ou une négligence a pu jouer un rôle dans le drame.

Une arrestation qui fait débat

Le 17 juillet, le tribunal d’Abidjan a ordonné le placement sous mandat de dépôt de l’artiste. Une vidéo prise à son arrivée à la maison d’arrêt, où on le voit affaibli, le bras en écharpe et boitant, a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, provoquant une vague d’émotion.

Cette image symbolise aux yeux de beaucoup la chute d’une idole, jadis adulée. Dans les rues d’Abidjan comme sur Internet, les avis sont tranchés. D’un côté, ceux qui estiment que la justice doit s’appliquer à tous, sans considération pour la notoriété. De l’autre, ceux qui appellent à la clémence, soulignant que Molare n’a jamais tenté de fuir ses responsabilités et a toujours assumé publiquement ses actes.

Au-delà du fait divers, cette affaire soulève des questions plus larges. Quelle est la responsabilité des personnalités publiques face à la loi ? Comment concilier notoriété, influence et devoir d’exemplarité, surtout dans un contexte urbain où les accidents de la route sont de plus en plus fréquents ?

Le procès à venir sera décisif. Selon son issue, Molare pourrait soit espérer reprendre un jour le chemin de la scène, soit voir s’éteindre une carrière qui aura profondément marqué la culture ivoirienne.

Une chose est certaine, la célébrité n’immunise ni contre les drames, ni contre la justice. Et ce tragique épisode rappelle que nul, pas même une icône nationale, n’est au-dessus de la loi.

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