Festival International de Cinéma en Ligne « We Are One » : les films africains programmés
Depuis le vendredi 29 mai 2020, le festival « We Are One » propose gratuitement des films, des tables rondes enregistrées ou encore des master classes aux cinéphiles du monde entier. Une proposition cinématographique initiée à cause de la pandémie liée au Covid-19 par Tribeca Enterprises et YouTube qui s’achève ce dimanche 07 juin 2020.
Au total, 21 des plus importants festivals de cinéma − notamment en Europe et aux Etats-Unis, à savoir Cannes, Berlin, Venise, Toronto ou encore Sundance − et, entre autres, Marrakech, au Maroc, ont concocté une programmation en ligne inédite et quotidienne. Elle comprend « plus de 100 films, dont 13 premières mondiales, 31 premières en ligne et cinq premières internationales en ligne », indique un communiqué.
Parmi les longs métrages en première mondiale, la production ougandaise Crazy World de Nabwana I.G.G., à voir dès le 29 mai. Le long métrage raconte les mésaventures d’une bande de voleurs qui s’attaque à des enfants, maîtres du kung-fu.
Deux autres longs métrages, originaires du continent africain, sont disponibles dans la sélection. Le cinéaste cap-verdien Nuno Miranda emmène le spectateur sur les traces de Kmêdeus, qui donne son nom au film, un sans-abri qui erre sur l’île de São Vicente, au Cap-Vert.
La fiction angolaise Air Conditionner raconte, quant à elle, l’étrange histoire de climatiseurs qui commencent mystérieusement à se détacher des fenêtres dans la chaleur étouffante de Luanda, la capitale angolaise. Le premier long métrage du collectif Geraçao 80, réalisé par Fradique, sera disponible sur la plateforme le 6 juin 2020.
Plusieurs courts sont également proposés aux internautes. Parmi eux, les documentaires nigérians Daughters of Chibok de Joel Kachi Benson, une plongée dans la communauté où les jeunes filles de Chibok ont été enlevées en 2014 au Nigeria, et Blood Rider de Jon Kasbe où l’on suit Joseph, un de ces motards qui délivrent le sang aux hôpitaux dans un pays qui connaît des embouteillages monstres.
Cinéma et de la solidarité
Le Ghana, lui, est représenté par le film d’animation Black Barbie signé Comfort Arthur, une réflexion sur la dépigmentation, et le court métrage de fiction Pelourinho, They Don’t Really Care About Us d’Akosua Adoma Owusu. Il a été réalisé à partir de la lettre écrite en 1927 par W.E.B. Du Bois, le célèbre militant américain pour les droits civiques, à l’ambassade des Etats-Unis au Brésil pour dénoncer le fait qu’il était impossible aux Noirs américains d’aller au Brésil.
Les cinéphiles pourront aussi découvrir le court métrage de la cinéaste franco-sénégalaise Mati Diop, Atlantiques, prélude à son film Atlantique qui a décroché le Grand prix au Festival de Cannes en 2019.
Petit clin d’œil au continent avec le court métrage documentaire en réalité virtuelle My Africa de David Allen narré par la comédienne kényane Lupita Nyong’o. Le film est une exploration des relations entre les hommes et leur environnement dans le nord du Kenya.
A voir également, le documentaire expérimental Parsi, signé Eduardo Williams et Mariano Blatt, filmé en caméra 360° notamment par des jeunes Bissau-Guinéens.
Côté master classe, le festival du film de Marrakech propose une rencontre virtuelle avec le cinéaste oscarisé Guillermo del Toro, l’un des nombreux réalisateurs qui participent à l’événement en ligne.
Entre deux films, les internautes peuvent faire des dons au profit de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), d’autres agences onusiennes et des ONG locales pour soutenir leurs efforts dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
Source : francetvinfo.fr