Peulh Vagabond
Diplômée de stylisme et modélisme au lycée Paul Poiret à Paris en 1996, Dyeena Diaw crée sa marque après avoir travaillé en tant qu’assistante commerciale et chargée de clientèle dans un laboratoire pharmaceutique. Elle renoue plus tard avec le milieu d’abord comme habilleuse puis en remportant un concours de jeunes entrepreneurs grâce auquel elle a pu financer sa marque. Elle a notamment présenté sa collection lors de la « Mercedes Benz Fashion Week ». Elle rend hommage à ses origines africaines en donnant à sa marque le nom « Peulh Vagabond », les peulhs étant un peuple nomade.
Comme d’autres stylistes du continent, Dyeena Diaw ne travaille pas avec le wax pour ses collections, c’est pour la plupart du coton tissé, à l’instar de la collection « Tanzania » dont la matière provient de Tanzanie ou la collection « Tissé » entièrement faite à base de faso danfani, du Burkina. Elle affirme être la première à avoir fait porter du faso danfani à Beyonce lors de son séjour en Afrique du Sud à l’occasion du Global Citizen Festival. Une rencontre qui a apporté de la légitimité à sa marque. Pour elle, la mode africaine inspire tout le monde, les plus grands créateurs se sont inspirés à un moment donné du continent noir. « Certains l’ont assumé, d’autres moins. », conclut-elle.
Goya
Né en Belgique de parents béninois, Rodrigue Vodounou, a grandi en France. Après le Baccalauréat, cet amateur de chaussures arrête les études et se lance dans la vie active, à Paris, en nourrissant le rêve de créer sa propre marque. Tour à tour commercial dans la publicité, opticien, c’est en 2015 qu’il décide de mettre sur pied son projet et le 5 juillet 2016, il ouvre officiellement une boutique dans le 15e arrondissement de Paris.
Les chaussures Goya sont fabriquées dans des ateliers à Venise et à Montegranaro. Cette marque propose différents modèles, du mocassin à la paire de baskets en passant par les bottes, les sandales et les chaussures pour enfants. Des modèles qui coutent entre 150 et 300 euros. Il s’agit d’une autre marque de fabrique des souliers Goya imposée par Rodrigue Vodounou : surprendre et aller à contre-courant des tendances. Plutôt bien vu de sa part. La boutique enregistre un chiffre d’affaires de 150 000 euros par an avec une clientèle venant de tous horizons et multigénérationnelle.