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Comment les entreprises créatives africaines peuvent-elles mieux structurer leur secteur ?

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Des professionnels du droit et du management se sont penchés sur la question en apportant des outils de montage et de financement de projets culturels.

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La problématique  du droit et du management des projets culturels fait appel à des spécificités liées à la gouvernance, à la fiscalité et à tout ce qui entoure le financement des projets culturels. Juridiquement, la gouvernance implique la répartition des droits et obligations des différents intervenants d’une entreprise. « Créer une industrie créative ne se fait pas de manière folklorique. Donc elle s’appuie sur des règles et des procédures de décisions », explique Sarada Nya, avocate aux barreaux du Cameroun et de Paris.

Selon elle, il faut tenir compte de la forme de l’entreprise avant de se lancer « Qu’on ait à faire à une SARL, une SA ou une SAS, il faut s’appuyer sur des règles et des clauses d’agrément bien définies par la loi », ajoute-t-elle. D’après la juriste, beaucoup de sociétés étrangères font des films locaux. C’est un constat général déplorable. « Des entreprises étrangères ouvrent pour produire des contenus et gagner des marchés en Afrique. C’est un gros potentiel financier pour eux », évoque-t-elle. A ce titre, il a été recommandé aux acteurs du monde cinématographique africain de savoir valoriser et capitaliser les sociétés et les valeurs.

Fiscalité, développement et financement des projets culturels

Lorsqu’une entreprise créative se conforme aux règles fiscales, son activité professionnelle contribue à la sauvegarde du patrimoine. « Une entreprise créative doit se conformer au respect du principe de la légalité fiscale. Même si elles n’ont rien gagné elles doivent faire des déclarations pour dire qu’elles n’ont pas fait des revenus. C’est important pour elle », indique Esther Ngom, avocate au barreau du Cameroun et spécialiste du droit des affaires.

Cependant, pour développer un projet culturel, il faut maîtriser les coûts. Si l’entreprise est dans une logique marchande, cela lui permettrait de mieux apporter des preuves aux fournisseurs ou aux partenaires sur la crédibilité du projet culturel. « Cette approche aide l’entrepreneur culturel à se préparer lui-même et à préparer l’activité financée. Pour produire un film par exemple, il faut savoir ce qu’on va dépenser et ce qu’on va encaisser », soulève Paul Guérin Nguimouth, expert spécialisé en financement. A cette étape, l’entrepreneur culturel pourra mieux étudier la stratégie de financement de son projet culturel. Si les moyens financiers de l’entrepreneur culturel sont limités, il peut faire appel à un financement interne ou externe. Paul Guérin Nguimouth ajoute que dans le cas précis du secteur culturel, la source du financement peut  provenir soit des prêteurs institutionnels ou non, soit des investisseurs institutionnels ou non.

La table-ronde a eu lieu le 19 juillet 2019 au palais polyvalent des sports, à Yaoundé, dans le cadre des Ecrans noirs 2019.

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