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Ethiopie : ils sont payés 23 euros pour confectionner des vêtements de luxe

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L’affaire fait grand bruit depuis quelques jours. Mais, malgré les promesses, l’absence de mesures contraignantes dans ce pays devrait continuer de motiver ces conditions de travail.  

L’Ethiopie serait-il le nouvel eldorado des grandes chaînes textiles ? On pourrait y répondre par l’affirmative. Le pays a ouvert les portes à des marques comme Calvin Klein, Guess ou encore Tommy Hilfiger, qui y ont installé des usines de confection de vêtements. H&M y a d’ailleurs un bureau de production et neuf succursales.

Si ces marques « prestigieuses » se bousculent tant aux portes de l’Ethiopie, c’est parce que le pays propose une main d’œuvre encore moins chère qu’au Bangladesh (85 euros/mois), au Kenya (185 euros/mois) et en Chine (291 dollars). En effet, les employés des  usines de confection de vêtements en Ethiopie sont payés 23 dollars par mois.

Pas de salaire minimum pour le secteur privé

C’est un rapport du Centre Stern pour les affaires et les droits de l’Homme de l’université de New-York qui a attiré l’attention sur l’exploitation d’hommes et de femmes par ces marques de luxe. Au milieu de cette polémique, seule la chaîne suédoise de magasins de prêt-à-porter H&M a réagi dans le sens d’une amélioration des conditions de ses ouvriers en Ethiopie. La marque a promis de rémunérer ses employés d’Ethiopie à la même hauteur que ceux des autres pays où ses usines sont installées.

Mais, la condition du travailleur éthiopien, employé par les marques étrangères de vêtements ne devrait pas radicalement changer, pour autant. En effet, le pays a tendu la perche à ces industriels dans le but de faire passer ses exportations de vêtements de 145millions de dollars à 30 milliards de dollars par an. D’où l’intérêt de faire rentrer toutes ces marques et de brader la main d’œuvre local. En outre, le gouvernement éthiopien n’a pas instauré le salaire minimum dans le secteur privé. C’est l’une des bases du problème.

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