Nos schizophréniques canons de beauté
Une vidéo réalisée par la chaîne américaine CNN circule depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux. Elle montre comment la représentation de la beauté a évolué à travers le temps et dans différentes sociétés occidentales.
L’on découvre qu’il fut un temps où les femmes musclées, athlétiques étaient les plus belles et faisaient même l’objet de modèles sculptés. L’on réalise, dans la même vidéo, que les ventres bedonnants ont été admis comme étant sexy à une époque et que les seins « poires » l’ont également été.
De la préhistoire à la frénésie instagram, la vidéo remet en question les stéréotypes modernes sur la beauté. On nous dit aujourd’hui qu’être belle c’est ressembler aux icônes des réseaux sociaux. Grosses lèvres, gros seins bien « pommes », grosses fesses, ventre plat. Oui, c’est ce que les sœurs Kardashian imposent au monde. Même si c’est à coups de bistouris, elles imposent un modèle de carcasse autrefois regardé en coin.
Mais avant le clan des K, il y a eu Madonna et son soutien conique créé par Jean-Paul Gauthier, Grace Jones et son look androgyne. Il y a surtout eu la pulpeuse Marylin Monroe, et bien d’autres. Toutes ces femmes, chacune avec son trait singulier, ont contribué à redéfinir à chaque fois, le modèle du corps de rêve. Malgré tout cela, la beauté est restée dans l’œil de celui qui la regarde. C’est encore vrai aujourd’hui.
Chaque culture a ses valeurs, son regard sur l’autre. La beauté chez les Masaï du Kenya, n’est pas celle des Eton au Cameroun ou celle des berbères du Maroc. Pourquoi rentrer dans des moules pour se faire accepter ? Le plus important n’est-il pas de s’accepter soi-même ?
Le message de la vidéo de CNN est tout simple. Acceptez-vous telle que vous êtes et regardez avec dédain l’obsession pour la taille fine. Dans 10 ans, les « influenceuses » imposeront d’autres canons. Comptez-vous les suivre ? Si oui, jusqu’à quand continuerez-vous de renier le corps dont vous êtes prisonnières ?
Au final, qu’est-ce que la beauté ici ou ailleurs? Je dirais que c’est simplement le fait de s’aimer, d’aimer ce qu’on a et d’en prendre le plus grand soin.