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Rania Youssef ou comment une robe nuit à l’image d’un pays

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Face à certaines « valeurs traditionnelles », la popularité ne peut rien. Rania Youssef l’a appris à ses dépens il y a quelques semaines. En faisant le choix de porter une robe atypique sur un tapis rouge, l’actrice égyptienne s’est attiré les foudres de vierges effarouchées et de gardiens de la morale auto-proclamés sur les réseaux sociaux et dans la réalité.

Populaire dans son pays, Rania Youssef a commis l’impair d’arborer une robe qui dévoilait une partie de ses fesses, ses cuisses et ses jambes, à l’occasion de la clôture du Festival international du film du Caire. Il n’en fallait pas plus pour susciter le courroux d’une société qui préserve- l’on s’en rend bien compte- sa pudeur. La sacralité du corps de la femme est un sujet de société pris très au sérieux. Il était donc évident que ce soit des avocats qui portent plainte contre l’actrice de 45 ans pour « incitation à la débauche ». Les plaignants ont expliqué que la robe de Raina a nui à l’image du festival et du pays tout entier.

On parle bien de débauche (usage excessif des plaisirs sensuels) dans un pays figurant parmi les plus grands consommateurs de la pornographie. Petite digression au passage. En 2016, l’Egypte a été classée 2ème pays consommateur de pornographie via le moteur de recherche Google.

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Débauche ? Peut-être ! Pudibonderies aussi, tout au moins. La pornographie ne se partage peut-être pas sur un tapis rouge. Elle se consomme dans l’intimité. Mais des études ont tout de même prouvé qu’elle altère le comportement et peut être à l’origine de certains troubles affectifs. La pornographie expose également ses consommateurs à la dépression, à l’anxiété, entre autres. La société en fait donc aussi les frais d’une manière ou d’une autre.

Pour finir, Rania Youssef n’ira pas en prison, alors qu’elle risquait de prendre cinq ans pour une robe « mal choisie ». La plainte contre elle a été retirée. La veinarde ! Il lui a servi d’excuses publiques pour s’en tirer ? Il faut croire que oui.

Le bon côté des choses, c’est que la Rania a eu son (bad) buzz. Son nom, son visage et la fameuse robe sont désormais imprimés dans les esprits des curieux. La presse internationale s’en est donnée à cœur joie.

Si le but de cette robe était de faire parler, alors l’objectif a été atteint. Auquel cas, les gardiens de la morale sont allés exactement là où elle les attendait. Cynique mais marrante tout de même comme théorie.

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