http://tendancespeoplemag.com/wp-content/uploads/2016/02/Google-728X90-pixels-TOP-MODEL-TCHAD.jpg

Le génie créateur Pathé’O, l’habilleur de présidents

By  |  0 Comments

Le Styliste émérite Pathé’O (Paté Ouédraogo à l’état civil)  illumine l’univers des grands créateurs d’Abidjan ! Célébrités, politiques, artistes, businessmen ne jurent que par le génie créateur de Pathe’o ! Le couturier de Mandela, de Modibo Diarra, Paul Kagamé et autres chefs d’Etats en activité qui lui ont emboîté le pas, fiers de porter haut les couleurs du « made in Africa ». Début janvier 2020, les images du styliste en visite de travail au Nigeria chez l’ex-président Olusegun Obasanjo magnifiquement habillé en Pathe’O, inondent les réseaux sociaux. Cette visite de travail a eu lieu dans la résidence privée de l’ex président à Abeokuta dans l’état de Ogun state…

« Ce fut un grand moment de convivialités, de cordialités et de civilités entre les deux hommes », remarque le styliste,  habilleur de présidents. Dont la particularité est de travailler en grande partie sur les matières africaines notamment le pagne imprimé, les tissés (le Kita baoulé, le pagne korhogolais, le Faso Dan Fani….), le voile mauritanien, le bazin, l’indigo… Ses habits se remarquent par leurs finitions nettes et le réalisme dans la création.

Long boubou en lin tissé, boubou froufrou en voile, magnifique chemise en voile de coton ou  Belle petite robe en jeans, robes en voile de coton et pagne tissé fait main, ensemble homme 3 pièces en voile blanc / petite robe Guibare en voile,  robes en pagne tissé…. Autant de modèles Pathe’o qui fascinent dans les boutiques du styliste  et qui traversent les temps et les âges.

Pour diffuser sa griffe, on trouve aujourd’hui  des boutiques Pathé’o dans plusieurs grandes villes africaines : Yamoussoukro, Bamako, Ouagadougou, Libreville, Yaoundé, Douala, Brazzaville, Luanda…

Son parcours professionnel pourtant n’a pas été aussi facile ! C’est à l’aube des années 1970, à l’âge de 14 ans, que l’adolescent quitte son Burkina Faso natal pour la Côte d’Ivoire. Je fais la mode par nécessité !», a l’habitude de dire Pathé’O. Cela est d’autant plus vrai qu’il arrive à Abidjan sans grand moyen financier. Il loge chez un parent et suit un apprentissage en couture chez M. Gaoussou Bakayoko à Treichville. Au fil du temps, l’atelier lui sert de dortoir. « Je dormais dans l’atelier sur les machines à coudre. C’était un besoin pour moi », souligne-t-il. Il s’adonne donc corps et âme à la couture. De 1969 à 1973, il apprend la coupe homme chez M. Bakayoko. De 1974 à 1977, il s’initie à la couture dame chez Cheick N’Diaye à Treichville Avenue 7. Pour bien comprendre les détails techniques de la couture, Pathé’O prend des cours par correspondance.

En 1977, il décide de voler de ses propres ailes. La vie professionnelle commence. On lui loue une machine à coudre à 1500FCFA par mois et il se prend avec un ami un atelier qu’ils paient le loyer mensuel à 3500FCFA à Treichville Avenue 6 Rue 17. C’est là qu’il est découvert par l’animatrice Odette Sauyet qui lui donne l’occasion de faire sa première télé en 1985. Ce passage à la télévision permet à beaucoup de gens de connaître le jeune couturier. Le déclic arrive le 14 mars 1987 lors de la première édition des Ciseaux d’Or organisée par UNIWAX, une firme de textile. Pathé’O bosse sur le pagne « L’oiseau rare » et sort un modèle exceptionnel mais simple qu’il fait porter au mannequin Angèle Zaka. Au résultat final, il remporte le Ciseau D’Or. Il entrait par la même occasion dans l’univers des grands créateurs d’Abidjan.

Farouche défenseur de la mode africaine, Pathé’O, qui dit devoir sa renommée à Nelson Mandela, ne cesse de militer en faveur du développement d’une industrie du prêt-à-porter sur le continent. 

PathéO

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

2 × 4 =