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SOS, des « génies » nous entourent

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Le paranormal. Qui n’en a jamais entendu parler à la télé, au cinéma…etc.  Il existe même toutes sortes d’anecdotes pour illustrer son omniprésence dans notre quotidien. Oui, il sort de la fiction pour s’imposer dans les récits parfois tragiques de ceux qui nous entourent. Que l’on soit africain, européen ou américain, le construit social admet une dimension mystérieuse aux faits qui surviennent à la maison, dans la rue, au bureau, dans les transports et autres lieux publics.

Seulement, certains éléments prennent parfois des proportions encore plus étranges que dans « L’exorciste » ou dans les sagas de Nollywood. Le monde entier est au taquet depuis la conférence de presse organisée en septembre dernier à Ouagadougou pour annoncer les articulations du prochain Fespaco prévu du 23 février au 03 mars 2019.  Celle-ci a permis de noter que pour la célébration de ses 50 ans, l’équipe d’organisation va bénéficier d’une subvention d’un milliard de francs CFA du gouvernement, ce qui va porter à 2,250 milliards le budget global du Fespaco. Et même si l’argent est le nerf de la guerre, cette relative opulence ne suffit pas pour faire le bonheur du comité d’organisation. L’on a surtout retenu que le siège du festival serait hanté.

« On est en Afrique. L’entrepreneur dit qu’il y a des génies là-bas (…) Vous voulez qu’on fasse quoi ? On a fait des sacrifices, mais apparemment ça n’a rien donné. On est en train de réfléchir avec le Fespaco et les acteurs pour voir s’il ne faut pas laisser les génies tranquillement à leur place et trouver un autre lieu », a affirmé Abdoul Karim Sanogo, le ministre burkinabè de la Culture, des Arts et du Tourisme. Ce n’est donc pas une blague ! En d’autres termes, le Fespaco, dont la construction du siège stagne depuis 1994 sans explication logique, est victime du paranormal.

Construit le long canal qui traverse la capitale, elle-même bâtie sur les rives de la rivière Kadiogo, le siège du plus grand festival panafricain du cinéma et de la télévision est implanté sur un lieu dont les anciens prétendent qu’il est chargé de présences surnaturelles. De nombreux sacrifices ont été effectués sans succès. Tout un cinéma ! Raison de plus pour déménager.

On peut en rire et se permettre des jeux de mots. Mais cette réalité est partagée par de nombreux opérateurs et professionnels de la culture. Cependant, certains acteurs accusent à tort la nature et ses caprices.

Il y a quelques années, par exemple, la ministre camerounaise de la Culture voulait laver son honneur suite à une grosse polémique. Elle avait été critiquée pour avoir autorisé l’achat du matériel de sonorisation mobile à hauteur de deux milliards de francs CFA. Pour démontrer les performances et la sophistication de ce matériel de dernier cri, elle a décidé d’organiser précipitamment un méga-concert. Seul hic, la date coïncidait avec la période des pluies. Mais, pas de quoi freiner les ardeurs de la ministre…

Elle a tout de même pris ses précautions. Sous les conseils d’un proche collaborateur, le ministère a fait appel à une sorte de « spécialiste ». Celui-ci a été présenté comme un expert en maniement de la pluie. De ce fait, il a effectué des rites afin qu’il ne pleuve pas le grand soir du concert. Vous devinez bien qu’il a plu des cordes. Et même plus que d’habitude. La faute aux génies n’est-ce pas?! Le spécialiste, qui avait bénéficié d’une avance, n’a évidemment pas reçu son solde, et la polémique n’a fait qu’enfler.

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