100 millions d’euros pour les industries africaines de la création et de la mode
Son but est d’offrir des opportunités de financements aux jeunes créateurs d’Afrique subsaharienne.
Une annonce significative a été faite à Paris, lors du Forum sur la paix, mi-novembre. Un fonds de 100 millions d’euros va être lancé pour les industries de la création et de la mode en Afrique subsaharienne.
Nommé Impact Fund for Africa (IFFA), ce fonds est le fruit d’un partenariat entre l’Ethical Fashion Initiative, la Commission européenne et Roberta Annan Capital Partners, une société spécialisée dans l’investissement et le conseil.
L’objectif de ce fonds est d’élargir le champ des créateurs dans leurs recherches de financements, mesure palliative aux lenteurs administratives quand ce n’est pas le manque d’intérêts de la part des institutions publiques de leurs pays respectifs. Il contribuera ainsi aux Objectifs de développement durable de l’agenda 2030 des Nations unies.
« Je pense que cela donnera aux marques africaines le financement et les ressources indispensables pour participer de manière compétitive à l’économie mondiale », explique Roberta Annan, qui précise : « Nous identifions les possibilités de coopération avec la Commission européenne sur leur nouvelle stratégie de soutien aux investissements en Afrique. » En effet, la trentenaire ghanéenne est expérimentée.
Elle a fondé en 2014 l’African Fashion Fund, une organisation à but non lucratif pour les jeunes stylistes africains qui propose un programme de certification avec la célèbre Parsons School of Design de New-York. Elle a aussi créé Frallain pour investir dans des labels sociaux axés sur l’autonomisation des femmes dans l’industrie du textile.
L’autre acteur de l’IFFA, l’Ethical Fashion Initiative (EFI), est un programme du Centre du commerce international, une agence conjointe de l’Organisation mondiale du commerce et des Nations unies. L’EFI met en relation le monde du luxe et les acheteurs internationaux avec celui de l’artisanat local produit de façon éthique, essentiellement par des femmes dans les pays en développement. Initié avec le styliste anglo-nigérian Duro Olowu, l’autre axe de travail de l’EFI est la coopération avec des marques africaines prometteuses en leur assurant un mentorat.